mercredi 28 janvier 2015

Repenser le modèle économique d'un centre de formation avec le numérique

Question complexe dans le monde de la formation... 

Question qui implique également pour les centres de formation de maîtriser la marge commerciale de leurs offres de formation, de connaître le coût pédagogique, de mixer les financements etc... 

Dans le cadre de mon activité, j'accompagne les centre de formation à pérenniser leurs différentes activités et à reconsidérer leurs offres de formation en prenant en compte les obligations de la nouvelle réforme de la formation professionnelle. 


Ces changements structurels amènent à repenser le modèle économique à travers les coûts pédagogiques notamment à modulariser, voir granulariser les formations dans un premier temps, à redéfinir les séances de formation (100% en présentiel ou % distance ?), à l'animation des formations, au volume de l'apprentissage en entreprises et à la question de la formation par les pairs etc... 

Aujourd'hui, le numérique s'impose également dans la réflexion sur le modèle économique d'un centre de formation.

Le modèle traditionnel est actuellement concentré sur les coûts pédagogiques et les frais fixes à savoir le coût des formateurs, les coûts de structures et d'équipement. 

Aujourd'hui, et avec la montée en puissance des éditeurs de logiciels dans le secteur de la formation, un modèle, créé dans les années 60, a été développé par  Morgan Mc Call et ses collègues du
« Centre de Leadership Créatif » (CCL).

Le modèle « 70-20-10 » est aujourd'hui  presque devenu un dogme dans certaines entreprises. 
Ce modèle s'appuie sur les éléments suivants :

  • 70% des apprentissages sont réalisés au fil de l’expérience professionnelle,
  • 20% des apprentissages sont réalisés via les échanges avec d’autres au travail (« social »),
  • 10% des apprentissages sont réalisés en situation de formation formelle, qui englobe pour ces auteurs, la formation, le coaching, le mentoring

Michael Lombardo et Robert Eichinger ont publié en 1996 (avant l’émergence d’internet) les résultats d’une enquête auprès de managers anglo-saxons de haut niveau,  sur une base auto-déclarative. L’étude portait sur la façon dont s’était développée leur carrière : Les managers qui réussissent attribuent l’acquisition de leurs compétences à l’expérience et à l’échange informel. 

Pour ceux et celles qui défendent la question de l'apprentissage au sens où nous pouvons également l'entendre, à savoir apprentissage en entreprise, et les parcours en alternance, les expériences montrent que l'apprentissage associé à des situations de travail réelles conduit à de belles réussites. 

De leur côté, Philippe Carré et Olivier Charbonnier réalisent, en France, dans des milieux professionnels divers, une étude publiée en 2003 sous le titre « Les apprentissages professionnels informels » (L’Harmattan). Là encore, l’étude s’appuie sur une base auto-déclarative, à partir d’un questionnaire comprenant de nombreux items. 

Le retour des apprenants dans ces situations revient aussi à décrire régulièrement 3 situations apprenantes :
  • Tâches avec mes collègues immédiats
  • En travaillant sur un projet de l'entreprise ou une problématique
  • Action avec mon supérieur hiérarchique
Le modèle 70/20/10 est aujourd'hui une base de travail dans la conception des dispositifs de formation, pour repenser le modèle économique d'un centre de formation. 
Certains dispositifs de formation, en entreprise s'appuient dorénavant sur des systèmes de gestion de formation (LMS) et des outils permettant de concevoir des serious games, ou des modules réalisés en E learning

Tous ces nouveaux dispositifs pousseront les centres de formation à reconsidérer les parcours de formation, en présentiel, le rôle du formateur et la mission même des centres de formation.  

Voici quelques propositions  : cliquer ici






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